24 août 2016

Lâcher prise.

Fig 1. Pour bien commencer la journée

Je crois que le plus difficile dans l'après rupture, c'est justement de lâcher prise (mais je vous avais déjà spoilé dès le titre de mon article). Et c'est dur pour plusieurs raisons.

Déjà, à partir de quand peut-on (vraiment) lâcher prise ? Personne n'aime souffrir, personne n'aime rester triste des semaines entières. On a envie d'aller mieux, de reprendre le cours normal de notre vie là où on l'avait laissé quelques jours plus tôt. Il ne faut pas confondre le "lâcher prise" (désolée mais je vais répéter cette expression 150 fois dans l'article, c'est lourd, mais je n'ai pas trouvé de synonyme) avec le fait de passer à autre chose trop tôt en occultant volontairement son chagrin.

Le premier conseil que je peux vous donner (vu que je ne l'ai absolument pas appliqué), c'est d'accepter la rupture. Les jours qui ont suivi notre séparation, je répétais à qui voulait l'entendre que pour le moment, je reprenais ma vie en main, dans l'optique de me remettre avec lui dans un ou deux ans (le temps que sa crise d'ado lui passe), et que d'ici là de toutes façons j'aurais forcément fini par l'oublier et que du coup si on se remettait finalement pas ensemble ce serait pas si grave.

En faisant ça je voulais simplement atténuer ma peine, repousser l'échéance le plus loin possible jusqu'à ce que la tristesse disparaisse d'elle même (comme par magie, la vie est trop bien faite !). Même si cet espoir m'a aidé à tenir les premières semaines, ça n'a fait que retarder mon travail de deuil de la relation. Et c'est d'autant plus dur de revenir en arrière, de reprendre toute cette tristesse à la base quand on est persuadé de commencer à aller mieux.

Fig 2. "Alors ça y'est c'est le grand jour, tu t'en vas" - Cali

Si je vous dis tout ça, c'est que pour pouvoir lâcher prise, il faut d'abord intégrer le fait que la rupture est définitive et qu'on n'a pas d'emprise dessus (surtout quand on se fait plaquer en fait... dans l'autre situation, ben je sais pas trop... le dernier copain que j'ai plaqué c'était par sms et j'avais 16 ans #uneautrevie). C'est le deuxième paramètre à intégrer. Pour une control-freak comme moi, c'est très dur également.

Comme je vous le disais ici, j'ai peur des regrets. Ce n'était pas envisageable d'accepter cette rupture sans lui avoir dit tout ce que j'avais sur le cœur. J'ai eu la même démarche avec l'amie avec laquelle j'avais rompu également ce 14 juillet dernier (j'en parlais si tu te souviens), et qui m'a finalement recontactée, plus de 7 semaines après mon message de mise au point (elle n'était pas à un jour près visiblement). En lisant sa réponse j'ai compris qu'elle n'était ni prête à se remettre en question, ni à faire d'efforts, mais avant de couper court j'ai eu besoin de lui renvoyer un dernier message pour lui expliquer mon ressenti par rapport à tout ça (et une fois que c'est fait elle peut bien se torcher avec ou le relire tous les soirs en pleurant, ce n'est plus mon problème).

Pour certains, écrire des lettres sans réponse sur des brouillons (et les brûler à minuit un soir de pleine lune) suffira, mais moi j'aime que tout soit clair pour tout le monde et que tout un chacun soit au courant de ce que j'ai au fond du crâne (ahhh vous comprenez mieux l'idée du blog maintenant!). Une fois que l'on est clair avec soi-même (et avec l'autre si besoin), que l'on a mis de l'ordre dans ses idées, que l'on a accepté le caractère définitif de la chose, on peut commencer à lâcher prise et à passer à autre chose.

Fig 3. La meuf qui a pas trop regardé les JO du tout
J'ai l'impression que pour moi, cette digestion se fait progressivement, morceau par morceau. J'ai commencé par lâcher prise sur le déménagement, à accepter l'idée qu'on allait rendre ce super appartement et quitter ce super quartier (un bon gros steak de lâcher prise quoi!).

Deux jours après, de retour sur Toulouse où on a vécu 6 ans, j'ai du lâcher prise sur le fait qu'on irait plus jamais à la piscine découverte en couple, ça paraît tout con quand on vient de digérer un gros changement de s'accrocher à des détails comme ça, mais c'est tout sauf anecdotique.

Sur le moment, ayant ce pincement au coeur en voyant l'eau turquoise dans laquelle on avait du se baigner 3 ou 4 fois tout au plus, je me suis dis que c'était un énième retour en arrière, qu'en fait je n'étais toujours pas passée à autre chose. Avec le recul, c'était juste un paramètre que je n'avais pas encore intégré (ni digéré du coup), simplement parce que je n'y avais pas encore pensé (ben oui quand tu viens de te faire larguer le premier truc que tu te dis c'est pas "oh ben merde je pourrais plus le couler à la piscine en m'accrochant sur lui comme un gros boulet pendant qu'il essaye de battre son record de crawl").

Fig 4. Oui j'ai juste tapé résilience sur google image
J'ai donc commencé à lâcher prise le weekend dernier, après 5 semaines de séparation. J'aurais peut être pu le faire plus tôt si je m'y étais prise autrement, peut être que c'était pile le temps qu'il me fallait, maintenant j'ai compris que c'était un processus qui allait prendre du temps, de l'énergie, et des heures de musique revigorante mais qu'à la fin cette rupture serait complètement derrière moi.

Ah ben ça y'est j'ai trouvé un synonyme.

La résilience.



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